DWZ catalogue 3 BD - Flipbook - Page 28
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Charles Guilloux
(Paris, 1866 – Lormes, 1946)
e i nt r e a u t o d i d a c t e , e m p l oyé à l a
Bibliothèque Nationale, Charles Guilloux
fait sensation en 1891 en exposant pour la première fois une série de paysages au Salon des
Indépendants, aussitôt remarqués par le critique
Claude Roger-Marx. A partir de l’année suivante,
il participe à toutes les Expositions des Peintres
Impressionnistes et Symbolistes organisées par
la galerie Le Barc de Boutteville, rue Le Peletier
à Paris, qui lui consacre par la suite deux importantes expositions monographiques en 1896 et
1898. Guilloux se voue exclusivement au paysage
en privilégiant une facture foncièrement synthétique, empreinte d’un lyrisme au fort impact
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émotionnel. S’inscrivant en réaction aux effets
lumineux de l’impressionnisme, l’artiste associe
la synthèse des formes à l’utilisation de couleurs
vives, puisant dans la théorie du contraste simultané des couleurs énoncée par Ernest Chevreul
en 1839. Dès ses débuts, il séduit de nombreux
collectionneurs et des critiques célèbres comme
Gabriel-Albert Aurier, Félix Fénéon ou Rémy de
Gourmont. Au Salon des Indépendants de 1892,
Gustave Geoffroy salue ainsi en Guilloux le « paysagiste [qui] s’essaye à faire parler aux choses
un langage nouveau […]. Par les eaux et les ciels
qui se répondent, les solitudes où les choses ont
une attitude mystérieuse1 ».
… /…
Geo昀昀roy, Gustave, « Les Indépendants », La Vie Artistique, avril-mai 1893, p. 373.
Fig. 1 :
L’Inondation, lithographie sur papier vélin (41,4 x 58,8 cm),
publiée dans « L’Estampe originale »
- Deuxième livraison (avril – juin 1893),
Paris, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris
– Petit-Palais (PPG4760).