DWZ catalogue 3 BD - Flipbook - Page 7
pparu à la 昀椀n du XIXème siècle, avec la France et la Belgique pour
foyers principaux, le Symbolisme demeure encore aujourd’hui
dif昀椀cile à circonscrire, en raison notamment de l’extrême diversité des
artistes et des styles qu’il a vu émerger. Un certain nombre des tableaux,
pastels et aquarelles que nous rassemblons ici s’inscrivent dans cette
« nébuleuse » qui relie la poésie aux arts plastiques, le monde du rêve aux
légendes antiques. Ces œuvres nous offrent l’occasion de revenir sur une
dé昀椀nition parfois trop restrictive du mouvement, sur ses caractéristiques,
ses limites et ses prolongements dans l’art du XXème siècle. Né en réaction
au triomphe du naturalisme, de la science, du positivisme, de l’industrie et
d’un certain ordre moral, il fait nettement prévaloir l’idée et la subjectivité de
l’artiste, en cherchant l’intelligible au-delà des apparences par le symbole.
Toute une nouvelle génération s’engage dans cette quête d’un art qui, tout
en plaçant l’Homme au centre des préoccupations, semble vouloir interroger l’invisible à travers une multitude d’expérimentations techniques, en
particulier graphiques.
A
ux côtés d’artistes aujourd’hui célèbres, tels Alexandre Séon, Charles
Guilloux, Charles Maurin ou Marcel-Béronneau, notre sélection
s’attache à mettre en lumière des trajectoires moins connues du grand
public, parfois interrompues trop tôt. Ainsi, nous présentons une aquarelle
de Charles Edward Conder, un rare tableau de Georges de Lafage-Laujol
ayant appartenu à la prestigieuse collection d’Henri Rouart, ainsi qu’une
importante toile de Camille Martin, exposée au Salon des Artistes Français
de 1889, en marge de l’Exposition universelle.
A
our cette édition, nous sommes également parvenus à réunir
un certain nombre d’artistes étrangers, tels Charles Sprague
Pearce, Nils Forsberg, Karl Hänsel, Auguste Baud-Bovy, Egon Kossuth,
Antonio Fillol Granell, Cecil Howard, Marcus Behmer, Michel Simonidy,
Albert Benois, Léon Schulman Gaspard et Heinrich Le昀氀er. La plupart
d’entre eux ont en commun d’être venus se former et exposer quelque
temps à Paris, témoignant une fois encore de la suprématie exercée
alors par celle que l’on surnommait à juste titre la « capitale des arts ».
Muse moderne, la ville offrait dans ses rues, ses bars et ses cabarets une
foule de scènes et de motifs capables de nourrir la créativité des artistes.
En昀椀n, si les études récentes ont montré combien, malgré les obstacles, les
femmes ne sont pas restées à l’écart du Symbolisme, nous avons le plaisir
de présenter à nouveau des œuvres de celles qui ont su s’imposer sur la
scène artistique. Outre le spectaculaire ensemble de gouaches sur cartons
de l’Américaine Maud Hunt Squire, consacré aux cafés parisiens, notre
sélection comprend une belle nature morte d’Euphémie Muraton, un grand
tableau d’Elsa Niemeyer-Moxter, ainsi qu’un mystérieux pastel de Käthe
Olshausen-Schönberger.
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